Historique

Les années 50, début de la culture du  Blé dur en France

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Des débuts en douceur

La culture du blé dur débute en France à partir des années 50 et se cantonne dans un premier temps au sud-est de la France avec des variétés provenant d’Afrique du Nord (Bidi 17, Oued Zenatti). Ces blés durs sont arrivés en France métropolitaine avec le retour des français d’origine « pieds noirs ». Les surfaces restent assez modestes et la France est alors importatrice de blé dur.

Les débuts de la recherche

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Un constat

Les variétés d’Afrique du Nord sont bien moins productives que les variétés de blé tendre de l’époque et pèchent par leurs médiocres caractéristiques agronomiques (sensibilité à la verse, au froid) et leur faible adaptation à notre mode de culture. Des travaux sont alors engagés afin de créer des variétés de blé dur adaptées à l’agriculture française et aux besoins des industriels.

Un nouvel axe de recherche agronomique

Pierre Grignac, enseignant à l’Ecole Supérieure d’Agronomie de Montpellier ENSAM (désormais SupAgro-Montpellier) est un des premiers à entamer des travaux de recherches sur le blé dur. Les variétés Agathé et Mondur figureront parmi les premiers blés durs ainsi créés. Ces variétés étaient cependant très hautes et donc fortement sensibles à la verse ce qui engendrait des pertes de rendement et de qualité importantes. La création de variétés à paille courte a alors permis d’augmenter les surfaces et d’étendre la culture du blé dur sur le territoire français. Au milieu des années 70, les variétés Durtal et Tomclair furent parmi les premières variétés issues de ces travaux de sélection variétale. Mais la production de ces variétés de piètre qualité pastière s’est avérée très problématique pour la filière et notamment pour les industriels.

La création du GIE blé dur

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L’union fait la force

Il est alors apparu nécessaire de mettre en place un groupe de travail afin d’œuvrer de concert à l’amélioration du blé dur pour son développement national. C’est dans ce contexte que le Groupement d’Intérêt Economique du blé dur, le GIE blé dur, a été créé en 1983 sous l’impulsion de personnages charismatiques tels que Pierre Feillet, Pierre Grignac ou encore Victor Desprez. Dès le début, l’objectif du GIE était de rassembler acteurs de la filière blé dur : les sélectionneurs privés, la recherche fondamentale (INRA), les instituts spécialisés (ITCF, devenu Arvalis, institut du végétal) et les industries semoulières et pastières. La philosophie était de « Faire ensemble ce que l’on ne peut faire seul en intégrant tous les facteurs de développement et d’utilisation du blé dur ». Le GIE Blé Dur a ainsi initié de nombreux projets de recherche concrets et appliqués afin d’apporter des réponses pertinentes aux attentes des agriculteurs et des industriels.

Ces projets ont notamment consisté à augmenter la variabilité génétique disponible pour les sélectionneurs, à améliorer la teneur en caroténoïdes des variétés de blé dur responsable de la coloration jaune des semoules et des pâtes alimentaires, ou encore à améliorer la résistance aux différentes maladies attaquant le blé dur (rouilles, fusariose…).

Des progrès considérables

Depuis plus de 30 ans, la recherche française n’a cessé de faire progresser le blé dur aussi bien sur le plan agronomique que sur la qualité d’utilisation.

Grâce à l’implication de tous, un progrès génétique considérable a été réalisé pour passer en quelques décennies de Bidi 17 aux variétés de blés durs actuelles !